vendredi 1 mars 2013

Suzanneries-Part XXXV




Fag Hag by Motherhood 6 – She Gives the Speech
A Gift for Life -
Suzan's eagerness to defend child, infant Piayeluc -
Piayeluc, already prone to flash crotch


«VOUS ALLEZ M’ARRÊTER ÇA TSÜ SUITT’! J’comprends pas comment vous pouvez en arriver à traiter un autre être humain comme çâ! Où c’est que vous avez la tête, les jeunes!? Va falloir que toi, pis toi, pis toi, pis toi aussi, pis vous toutt’, vous apprenez à respecter la différence! Si mon fils, c’te p’tsi gars-là, yé comme ça, c’est pas d’sa faute. Voyons!! C’est pas la première fois que vous voyez çâ dans vie, des homosexuels, y’en a dans toutes les familles. Si vous êtes pas capabb’ de comprendre çâ, j’vous garantis que vous allez me voir r’tontir icitte dans l’autobus encore v’nir vous l’orrdire.» déclara une Suzan de grands discours aux étudiants du Collegio San-Luìs assis dans l’autobus stationné devant l’école secondaire que le jeune Piayeluc fréquentait alors qu'il était un adolescent sectaire du 3e genre (secondaire 3). Une scène parapsychologique dans laquelle des étudiants de 4e et 5e secondaire voyait une mère de six pieds et six pouces de volume de cheveux flottant d’une colère noble et résolue venir les admonester au fond de leur autobus du retour à la maison. Pas d’issue!



Boom Box for A Speech -
Suzan's then inspirational after-school 

meeting with the teens -
A private teaching of savoir-vivre
Le chauffeur avait permis à la Notre-Suzan de monter à bord à cause de son «j’men viens leur parler, pis leur montrer le respect, monsieur.». Signes de tête entre adultes consentants autorisèrent notre illustrissime Suzan à venir montrer au monde de l’Intimidation son plus grand talent : la tribune oratoire. Sans lutrin et avec ses seules mains gesticulantes, griffues et cütexées, Suzan fascinait par son aise et le bon sens de son dire. De cette bouche süzanesquement enduite de rouge à lèvre à la fois rose et rouge [how could she?] avec ordinairement accrochée une symbiotique cigarette sortaient désormais une sagesse rappelant à-tousse-à-chacune que la vie des Hommes suivait une loi du Talion perpétuelle et, par la force des choses, auto circulaire. Dans les mots süzanesques : «Crache pas sur personne, parce qu’un jour, tsü vas te faire cracher d’ssü pis tsü trouveras pas çâ drôle! Dans’ vie, on t’orrmet toujours ce que t’as faite de mal ôz aut’».



Mais comment la bonne Suzan en était-elle venue à professer morale d’Humanité dans le motorisé de l’idiolescence? Suzan, comparable à une bombe, devait, à l’instar de son objet d’analogie précédent, être amorcée. Ce jour-là, Suzan attendait dans sa voiture en retrait à côté de la cour d’école et vit son fils sortir et se diriger vers l’autobus. Suzan devait alors se faire voir par Piayeluc pour ne pas qu’il s’engageât dans l’autobus et ne partît vers le Queendom of Lachine à bord. Une demi minute plus tard, Piayeluc alla rejoindre sa célèbre mère dans son char parké.


Suzan @ Piayeluc High-school homo-sweetheart :  «J’t’ai vü rentrer dans l’autobus, j’m’en allais t’chercher, comment tsü savais que j’étais ici à t’attendre?

Piayeluc high school homo-sweetheart  sans gaité de cœur @ Suzan : Ben, ils m’ont dzi ‘’le FIF, ta mère est là, va-t-en le FIF ta mère est venue te chercher’’.

Suzan calmement @ Piayeluc h[e]-sh[e]-s : Bouge pas, reste ici, j’orrviens.».


Mother of Us All -
Suzan, shamelessly and gently schooling thug kids of others
Avions-nous déjà assez soupé d’histoires meet-crazy-mom dans lesquelles notre proverbiale Suzan défendait sa progéniture divergente contre la misère spirituelle du monde proto pubère que déjà, encore, devions-nous être gavés de l’impotence factuelle d’un adolescent craintif devant l’idiotie qu’est la réaction bien humaine devant la différence du standard! Nous garderons nos larmes, car elles n’iront qu’à Suzan! Sous le marteau battant séance dans ce monstrueux procès d’apologies à Suzan, seules les opérations suzanesques comptent, même si ces dernières furent causées pour que cesse le mal-être de la chère de sa chair. Accessoirement, conséquemment et parallèlement, en actes non-manqués, pour ses juvéniles étrangers qui n’étaient pas ses enfants, Suzan portait le flambeau de la Mère. Celle qui aimait contre son sein. Celle qui s’offusquait devant l’injustice sous toutes ses formes. Celle qui tentait d’éduquer malgré tout. Encore, telle la femelle d’une troupe simiesque pouvant bien avoir soin de tous les enfants guenuches de la collectivité, la prose de Notre-Suzan ne se voulait pas seulement une rhétorique d’intimidation et de menaces mi-clown, elle se voulait une d'instruction et surtout d’éveil à la réalité de l’adulte empathique qui allait bientôt toucher la plupart d’entre ces jeunes.

Sorority Love -
Faniev wants to kiss
[wreck yo' face]
Suzan ne professait pas la haine à ses enfants et dans la mesure du possible commandait le respect de leur semblable. Une Faniev, grande rockstar de la constellation Dalbévio, même si elle avait pu se vanter de porter l’évocateur patronyme de ‘Néandertal’ à la maison, ne se trouvait mêlée à aucune histoire de violence verbale ou physique dans sa polyvalente prestement qualifiée en euphémisme de : peu tranquille. La jeune brute des cavernes aux borborygmes arrêtant le sang des vivants martyrisait sans relâche son jeune de frère, a.k.a. p’tite tapette, et inventait des anathèmes quotidiens sortis tout droit des grimoires de l’Horreur de l’eugénisme à proférer à sa pauvre mère, notre illustrissime Suzan. Pourtant c’était une même Suzan incrédule et sérieusement dépassée par ce qu’elle venait tout juste d’entendre qui revenait des rencontres de parents avec, de la bouche des professeurs de Dalbévio, une abondante litanie-douche de compliments pour la jeune Faniev. Les dithyrambes n’allaient évidement pas dans le sens de la noblesse de l’intérêt pour l’académisme, territoire sans dispute réservé à la Sagace et Juvénile Pédale en Fraternité, mais chantaient les louages de l’éducation civique innée et la politesse de Faniev envers les enseignants et le véritable respect et l’amour dont ses camarades de classe lui faisaient preuve en brûlant à feu constant des bâtons d’encens en prière tant sa popularité dépassait d’est en ouest le tracée de la non-chic rue Provost de Lachine.

Il n’y avait, en fait, jamais eu plus grande fierté pour Suzan que de savoir ses enfants à la vue et au su de tous comme étant des jeunes être courtois et déférents. Que même plongée dans l’odeur de cuisson du bœuf haché de la pauvreté lachinoise, sa famille monoparentale dont elle était l’unique suzeraine en effort se détachait de la masse des édentés et des vulgaires en langage. Ne restait maintenant que la tristesse auxiliaire du rejet de son fils par ses pairs. Rejet qui pouvait demeurer digeste lorsqu’étant occasionné sans abus sur la personne du jeune Piayeluc, car, souvenons-nous qu’une Suzan n’aurait jamais supporté que l’on transfère son chagrin de vie à son fils. En discussions nocturnes  avec comme point focal probable du visage de Suzan, le petit cercle incandescent de sa cigarette allumée dans l’obscurité : «J’suis née comme une nonoune, j’ai jamais joué à nonoune moé dans’ vie, j’suis née de mahime! Nonoune dans’ vie parce que j’ai laissé les autres me manger la laine sü’l’dos pis profiter du fait que j’étais bonne pis NA-Ï-VE! J’ai pu d’arrgent, j’ai toute perdzü din’ mains d’un profiteur comme ton pahire! Mais j’vais t’oldire, Piayeluc, c’est fini le picnic! Y’a pu personne qui va v’nir rire de moé, pis y’a pu personne qui va v’nir rire de toé, c’t’u claire ça, Piayeluc? Si tu joues à’ momoune pis que tu te défends pas contre ceux qui abusent de toé tu vas voir ortontsir ta mahire parce que je resterais pas ‘à maison à r’garder mon fils en baver dans’ vie pis à manger la marde des autres!»




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