samedi 16 mars 2013

Suzanneries-Part XXXVI



Wiping Sacred Ass 1 – Suzan's lovin' it


One for the Money, Two for the Show -
Singing While at it –
Suzan’s then tasteful lyrics
«Dzü Charlson Heston, dzü Elvis Presslé, dzü lovmi taindeur…» précisa Suzan assise innocente devant sa patronne qui lui demandait ce qu’elle pouvait bien chanter lorsqu’elle nettoyait le derrière des religieuses du couvent. Suzan était alors une préposée aux bénéficiaires à la digne maison de retraite des Soeurs de Sein-Down du Queendom of Lachine. Du pain béni tombé du ciel que cet emploi suzanesque dans les estomacs adolescents de Faniev et Piayelüc alors que Suzan pouvait gagner treize piass de l’heure, oh fortsüna! Pain qui fut bientôt aussi ranci que coriace dans la bouche déjà sèche de la famille monoparentale soutenant le fondement même du Queendom, car, malheur [!], après quelques mois de torchage de fessiers monastiques, Suzan fut congédiée!     

She Walk’ Like She Talk’ -
Peddle on the Runway at Sein-Down Abbey -
Suzan splendid nursing showbiz    
C’était un épisode qui se répétait dans le temps avec la ténacité et la persistance du zona sur le corps de l’immunodéprimée de la vie qu’était Notre-Suzan. D’où allait maintenant venir le prochain malheur financier d’une perte d’emploi suzanesque sur l’entité Suzan-portefeuille? Peu importe, notre Papesse Rothman-King-Size avait depuis toujours fréquenté le dessous de la table pour nourrir sa descendance avec imagination et meubler son gros 5 et demi de la trente-huitième au goût du jour des ordures. Mais ce vrai job, cette reconnaissance, cet habit blanc ou «vert paoul» d’une Suzan utile à la collectivité, utile aux saintes égarées de la sénescence, tout ça avait bel et bien disparu. Outre que de gazouiller de douces chansons dans un anglais de proximité pour les craques de fesses des bouncer de Sein-Down indisposées par leurs divers flux, qu’avait donc fait Notre-Suzan pour se mériter les foudres du patronat laïc de cette institution de retraite? La réponse à cette question résidait dans le trait de caractère ultime d’une Suzan-Société : sa popularité avec les vieux. Six pieds et six pouces bien crêpés de vedettariat déambulant habillés de pastel pacifique dans les corridors aussi lustrés qu’aseptiques professant l’Amour véritable pour Géronte et ses disciples, confuses ou pieuses. En effet, presque empreinte de piété elle-même, Suzan avait toujours eu un respect, une discussion, une minutie et une déférence pour les aînés. Valeurs sacrées de politesse sociale inscrites dans les Saintes-Écritures des sourates de Lachine pour les infantiles-Suzan. Y déroger aurait professé l’Innommable. Des ces hauts faits d’armes en civilité d’honneur, Suzan pouvait se targuer d’être l’Égérie du Bénéficiaire devant l’oppresseur qu’était la brutale normalité de l’Infirmerie auxiliatrice dans ce trémolo bien suzanesque @ son fils : «Les sœurs m’appellent toute leur ‘’rayon d’soleil’’ ! Pis ça fait des jalouses chez les aut’ préposés, hein Piayelüc, tsü sais ben! Les sœurs veulent que ça soit moi qui aille soin d’eux parce que les aut’ ont pas d’façon, yh sont bêtes comme leurs pieds, pis yh crient après les sœurs ben fort, pis y’ont pas de respect pour la vieillesse pis la sagesse de ces femmes-là qui ont donné toute leur vie sans toucher de salaire ! C’est des anciennes maitresses d’école ça Piayelüc, des femmes instruites, édzüquées pis yh méritent d’la délicatesse quand on les change de couche pis qu’on les lave. Moi, j’leur chante des chansons pisy me disent qu’yh’aiment ben ça. Pis les infirmières passent dans l’cadre de porte pis yh m’disent de ‘’fermer ma yeule’’ c’est impoli devant les sœurs pis ça s’fait pas dans’ vie de dire à quelqu’un de fermer sa yeule. Ça gagne des gros salaires pis ça vit dans grosse violence verbale pis ça sait pas vivre ! Y’ont rien d’autre à faire que de m’faire passer dans l’bureau pour me dire d’arrêter d’êt’comme j’suis. Mais moi JE RE-GRÈTE là, Piayelüc, ç’pas vrai qu’mo arrêter d’être humaine yaink pou’ leur faire plaisir.»

She's Got Your Back … and Your Ass Clean –
Suzan’s infinite respect for the elders

Suzan passait donc souvent «dans l’bureau» à justifier son humanité voire sa familiarité avec les vieilles pensionnaires devant ses supérieures qui voyaient en elle une source de nuisance et de perpétuelle bisbille. C’était en fait une histoire de madames…Suzan était d’avis qu’un milieu de travail entièrement composé de femmes constituait la cohorte de toutes les calamités et faisait ressortir les traits les plus vils du genre féminin. Dans les mots suzanesques : «C’est des vraies vaches quand qu’yh sont ensemble ! Faut pas que t’engages jüss des femmes ! Y’a rien de pire qu’une milieu de femmes dans’ vie. L’une stoole l’aut’ qui stoole l’aut’ pis tu passe ton temps dans l’bureau à stooler l’aut’ pour te défendre parce qu’yh sont jüss là pour te caler. C’est jüss des vacheries pis ça finit pü. Pis y’a beaucoup de femmes aux femmes dans des milieux d’femmes, pis même chez les sœurs y’en a de d’ça, tsé. Pour se débarrasser de moi c’est pour çâ qu’sont allé dzir aux bosses que Maman ah faisait des attouchements sexuels pis ah cruisait les vieilles sœurs en lavant leurs fesses pis leur minoune.».
Sein-Down Herself -
Not believing what she just heard


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