mardi 31 mai 2011

Ékritür automatisch 31-05-2011

Le Bipolaire et son Coeur Sucé


Les ombrages ont fini par manger ce qu'il restait des beaux jours. L'espoir qui garantissait un mariage heureux et des sourires blancs s'est tranquillement estompé. Ces présences des vivants, ceux qui faisaient en sorte que la masse était au rendez-vous pour garantir non-solitude. OÙ sont passés ces gens qui à tour de rôle venaient avec nous pour puiser un peu de compagnie? En parfaits hôtes nous leur servions de notre non-solitude également. Mais maintenant que reste-t-il? La solitude. Et c'est celle que l'on doit vivre sans la moindre plainte parce que c'est celle qui a été choisie et demandée. A été dit : vaut mieux être seul que mal accompagné! La réponse contemporaine du maintenant : vaut mieux être vraiment bien drogué que d'être seul. La solitude se vit maintenant comme un sevrage et par tautologie, comme un sevrage nécessaire. Qui voudrait bien de cette personne maintenant seule après avoir porté la marque de l'Homme aux Bouteilles sur tout son corps? Plusieurs hommes, en fait! Là n'est certainement pas le problème. Mais le contexte n'est que fruit pourri! Les sucs ont été bien sucés hors de la pulpe qui formait jadis la vie sociale. Rapatriez-vous psychologiquement dans votre forteresse, dans votre famille en campagne, vous diront les sages en méconnaissance. À cela encore une réponse morne : le couple de jadis et les illusions sociales s'y étant attachées ont tout emporté, même la confiance en sa propre famille. Si le couple aujourd'hui pouvait exister il serait cimenté de l'entrain avec les groupes de personnes de part et d'autres de ce couple mais du coté du Sucé, l'entrain n'y figure plus et ne sera plus au rendez-vous. Main sur le front par douleur : c'est ici par abnégation et avec des gants de jardinage que le Sucé reprendra ses penchants du coeur. L'amour et l'attirance devront naître du noyau entre ces deux personnes et aucune jouissance externe du bien être ne sera observée dans le futur du côté du sucé d'aujourd'hui. Le Sucé, le Brûlé, le Meurtri s'étant trop ouvert et voici ce qui lui reste en sa possession : un balai et un porte-poussière pour ramasser la cendre de la consomption. Les décisions catégoriques du Sucé pour se protéger le cœur : la famille du Sucé n'aura plus la chance de rencontrer l'être cher d'un côté paternel parce que brûlé de confiance et de l'autre, maternel, parce que folle dans la tête. La famille pourra bien entendu réclamer vouloir se prévaloir d'un droit de citer sur l'élu du Sucé, mais le Sucé parce que se promenant plâtre sur le cœur depuis 3 mois refusera toute requête familiale en ce sens et à vie. Aucune dote ne sera portée au Sucé, à son conjoint ou à sa succession : d'où la révocation du droit de citer. Telle est la volonté du Sucé. Les sucs réintègreront la pulpe dans le fruit des amitiés mais encore les amitiés sont fragiles et précieuses dans la tête d'un Sucé bipolaire de nos jours. Qui des amis seront prêts à rencontrer n'importe quel candidat au chevet du Sucé. N'importe quand, vous répondrons ces betteraves déjà pleines de sucres. Mais, à cela, le Sucé sais très bien que baliverne il en est! L'amour se vivra sous les draps, sans lumière et voilé du social du Sucé. Il ne lui resterait pour se délivrer de tout mal qu'à faire de gros bagages pour un voyage lointain dans lequel seront oubliés tous ceux ayant été réputés avoir eu droit de citer sur le cœur du Sucé. L'amour qu'il connaîtra dans les conditions décrites plus haut sera alors empreint de virginité d'esprit donc d'incorruptibilité et tout vice d'entourage sera étranger au Sucé laissant son cœur guérir parce que non imputable.

vendredi 27 mai 2011

Suzanneries-Part XXXI

Fag Hag by Motherhood 3 – In the Village


Freedom if Fag (FiF) –
Piayeluc's Wavin' flag : Dukedom of the Rainbow –
Nobility

  
«Dimanche on va aller prendre un café pis s'promner à Montréal. Maman va t'amener dans l'quartsier gai, pour que tu voyes comment qu'c'est pis rencontrer dzü monde comme toi. J'en ai parlé à dzü monde pis yh m'trouvent ben évolüée comme mahire de t'montrer c'que c'est l'homosexualité pis comment ça s'vit tsé! Tsü rgardras comment qu'yh m'orgardent les Homosexuels dans l'quartsier gai, Piayeluc. Yh m'orgardent toute pis yh m'suivent des zyeux tsé, parce que j'suis grande pis à cause de mon gabarit, yh pensent que Maman, c't'une travestssi. Maman quand qu'était jeune, ah travaillait comme hôtesse pis serveuse dans un restaurant down town pis j'faisais des shifts de nuit pis y'avait beaucoup d'Homosexuels qui v'naient manger un hambeugueuw ou un frite tsé pis yh m'orgadaient toute! Yh Prenaient des gajeures pour savoir si j'étais une travestssi pis yh venaient me l'odmander. Pis Maman, tsü sais ben, ah leur répondait, ben sérieuse : OUI» confiait Süzan à un barely fourteen years old Piayeluc. Une promenade de printemps! Cette légère saison où les folles du Village, boa au cou, se déchaînaient en klaxonnant au volant de leur voiture sans toit, promettait un après-midi de grande excitation pour le jeune Piayeluc accompagné son illustrissime mère, Suzan. Un chocolat chaud chez Sécüne Copte fut le premier breuvage partagé entre une Suzan et son fils en ce lieu géographique. Ce que les sourates de Lachine omettaient de mentionner et ce que le ciel Allah révéler : à plusieurs reprises, Piayeluc bumped par hasard into Suzan in Le Village.


Ashes! Yes She Does –
Suzan's way of holding tobacco sticks

Qui d'autre que l'ineffable Suzan pouvait-t-on alors croiser dans le village gay de la métropole à l'est de Lachine-Première-Banlieue sans s'en étonner le moindrement? Outre l'entité de supputation et, dès lors, non reconnue de Lesbosüzan, pourquoi était-il si naturel d'y voir une Suzan? Le overall look sans être spécialement butch y était forcément pour quelque chose : les cheveux blond-bleaché en spike, fard à paupières bleu ciel sortant du cadre acceptable formé des sourcils et des tempes, pantalons jeans juste ce qu'il faut trop courts avec veston de denim [non] assorti (aussi trop court), avec la sempiternelle sacoche bleu royal (rappel chromatique discret du denim et du fard à paupières) sertie sous aisselle et sans oublié la légendaire cigarette à l'embout enduit de rouge à lèvres rose pastel qui ne semblait pas connaître aucune des lois gravitationnelles car flottant, par arcane mystique, perpendiculairement à la commissure des lèvres suzanesques. La faune ne se voyait aucunement choquée de la présence suzanesque en ces lieux de perditions alcooliques et/ou homosexuelles. Son aspect de borderline grande travestie über maquillée conjugué à son assurance de fumeuse invétérée arborant toujours pantalons lui donnait une combinaison du type village day-to-day costüme-de-ville voire un jungle camouflage idéal. Dans la poursuite de l'interrogation de la présence suzanesque in urbis situ proprement dite et en supposant toujours que l'hypothèse de Lesbosüzan était écartée de la tête des vivants parce que vertement farfelue et réputée grassement Made in St-Édouard, la question lui était posée à tour de rôle sans cul-de-sac par les infantiles adolescents : libellée ainsi à la topologie variante :

PIAYELUC CROWN PRINCE OF ST-ÉDOUARD : «Maman, qu'ess-tsü viens faire dans l'Village?».

FANIEV OF LACHINE : «M'manhan? Qu'ess-tsü vas faire dans l'quartsié gai

Des questions décochées avec vif-incrédulité/exaspération dans les deux cas auxquelles répondait à l'enfant de son choix une Suzan évasive ouvrant et fermant plusieurs parenthèses sur des sujets d'intérêt coutumiers et anodins :

Cuidado : monologue suzanesque :

Lesbo Perrier –
Catastrophe saver : Suzan stay sober -
Suzan's healthy choice in public

SUZAN @ PCP OSÉ : «Tsé Piayeluc, Maman, ah vous a élevés pis maintenant que le travail est faite, Maman a l'a pas pu sortir quand t'étais p'tsit, tsé. Maman ahl'a jamais sorti le soir quand vous étiez à maison pis j'vous ai ben édzüqué : serrez-la main din salons funéraires, dzire ''mes sympatsies'' aux gens… Fack là, Maman ah n'en profite un peu. Vas pas dire à ton pahire pis à Mamie pis à tout le monde à St-Édouard que j'vais me saouler là! Maman ah va prendre un verre de Perrier avec ses amies qui m'ont invitée au Droystaure. Tsé Piayeluc, Maman ah travaille avec des préposées qui sont aux femmes. Y'en a beaucoup de préposées qui sont des lesbiennes, Piayeluc. Vas pas dire à ton pahire pis à Mamie qu'oj't'une lesbienne là! C'pô ça! Maman ah va pô là pour fleurter, tsé. J'ai arrêté ça…ça fait ben longtemps. Maman ahl a eu tellement d'peine quand j'ai su que Robahir m'avait triché que j'voulais pu r'tomber la d'dans, de tomber sur un meussieu en koupp pis faire d'la peine à une femme comme j'ai eu moi dans' vie! Pis Maman ah s'rappelait au début que j'me disais que j'ortrouverai ben kekun après Robahir. Fack à man'né, Maman ah s'est dit pourquoi pas : j'vais r'garder les meussieux. Fack Maman ah'était en char pis ah passait tsé à' siyzième avnüe à Lachine près dzü Kanalachine Maman ahl'a décidé d'orgarder le meussieu dans l'char qui s'en venait pendant que j'faisais mon stop, PIS YH PARAISSAIT BEN, Beau comme un cœur, le meussieu dans son char, Piayeluc! Maman ah bougeait pas pis ah l'fleurtait de loin pis ah l'orgardait avancer pis POUR LA SEULE FOIS que Maman ah s'est permis d'orgarder un meussieu depuis que c'était fini avec ROBAHIR il fallait que ça tombe sur ROBAHIR DE ST-ÉDOUARD, toé! Dans son char, à Lachine au coin d'la Siyizième! Il s'en v'nait à Lachine surement pour un büffet ou un party ou j'sché pô quoi, mais après Maman ah s'est dit qu'ah r'gardrait pu jamais! C'tait un signe qu'On m'envoyait, Piayeluc!».

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SUZAN @ FOL : «Tsé Faniev, t'es rendzüe à 18 ans, t'es pü souvent à' maison pis Piayeluc ya pu besoin de s'faire garder le soir, fack Maman ah va voir du monde, rencontrer du monde sortir un peu tsé! La semaine passée j't'allée avec Franssouaz Burke au festival de Jazz, ça faisait des années que Maman ahl'avait pas entendzü d'la musique. Ya un meussieu qui nous donné chacun une bière dans un verre en plastique. Maman ahl'a dzit qu'ahl'aimait pas la bière, yh voulait m'offrir d'autres choses le meussieu, j'yé dzi non, poliment. J'pas interessée à çâ!»

FOL @ SUZAN : «Fack t'es rendzü lesbienne?»

SUZAN @ FOL : «Ben non! C'pas c'qu'oj't'en train d'te dire, FANIEV! Le meussieu m'offrait une bière pis j'ai dzi non parce que j'fleurt pas moi, dans' vie. C'est Piayeluc qui t'a dzi qui m'avait vüe dans l'quartsier gai? Tsé Faniev faut qu'tsü comprennes que Piayeluc, ya juss quatorze ans pis les z'autres à l'aut' boutte à St-Édouard yh voyent ben qu'yh s'affirme pis qu'yh sort dans l'quatrsier gai. Maman ah laisse faire pis ah laisse s'affirmer dans vie. Mais j'aime mieux êtr' pô loin. Maman ah'est quand même inquiète tsé, faut qu'oj'le sürveille un peu Piayeluc. Fack Maman ah l'attend au Droystaure pis j'ai des filles au travail qui vont prendre un verre là. Fack j'vais les orjoindre pour prendre un Perrier en attendant que Piayeluc sorte! Les filles ah ma job yh s'tiennent là!»

Derechef and as imperturbable as only Faniev can be :
FOL @ SUZAN : «Fack t'es rendzü lesbienne?» [this was not copié-collé-ed]

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News and Views from St-Édouard

Les perspectives changent à mesure qu'on s'éloigne en frasque d'opinions. C'était en fait ce qu'éternellement faisait le KINGdom of St-Édouard depuis nineteen eighty three : the year they've met Suzan! Décidemment vu du clan édouardien, Suzan creusait son trou tout autour d'elle et s'y enfouissait en emmenant le jeune prince gay avec elle. Souvenons-nous gaiment! Qui portait également la marque saphique et faisait régence idéologique sur le clan édouardien? L'Île-Yann of Lesbos! Les mathématiques probabilistes hurlaient l'événement certain suivant, illustré en probabilité jointe :

P [Suzan & L'Île-Yann & Le Village & dans le même lieu public] = 1.



Avec la classe d'une horde de camions déversant leur collecte au dépotoir :
Tapping the Junk Even –
Bulldozers and dumpster trucks -
L'Île-Yann's word of mouth fo' Suzan
L'ÎLE-YANN OF ST-ÉDOUARD, LESBIAN KING DE FACTO @ PIAYELUC CROWN PRINCE OF ST-ÉDOUARD : «Heille tsü dziras à ta mère d'arrêter de v'nir écœurer les filles au Drugstore avec sa bullshitt qu'ah pô lesbienne, ostie! Si ah s'rait pô lesbienne ahl'aurait pas d'affaire là. Qu'est-cé qu'ah vient faire là sinon, ostie, la grande épaisse? Ah'est v'nü m'dire bonjour pis les filles avec moi l'ont trouvé assez laide avec son linge pis ses airs de fendante. Ah m'a dzi qu'ah l'attendait que tu sortes d'un baour! Quel genre de mahire, osti, fait ça dans vie quand t'as pas encore dzihuit-ans? Tsé ah vient pas pour te surveiller, ça serait ben n'trop bon de sa part : ah vient prendre un verre avec sa grosse aux ch'veux gris courts, les filles disent qu'ah sort avec depuis kek mois…Frahanssine, son nom.».
Drugged, Stored, and Butch-t Up –
Lieu of Tragédies and Mysteries -
And...Tell Us Who the Fuck is Frahanssine ?

jeudi 19 mai 2011

Ékritür automatisch 19-05-2011

Le Pigeonneau
Leh' Pijónwhh


Oh troubles faite! Pourquoi êtes-vous laissé avec le seul pigeonneau duvet encore au cou? Matsüre point celui qui veut, découvrez-vous pointant le goguenard victsimizé. Who the fuck is thy du jour ''poignasson''? Demande, inlassable, votre ''surmoi'' à votre ''ça'' dans le Quotidien. Fallacieuse ineptie de liberté vous regardant de son œil rond, net et noir : pourquoi alors quand adultes arrivent vous nécessitez un gavage d'oiselet déprimé entre toute chose ? Gavage de pièces de monnaie exotiques, gavage de confiance venant d'autrui voire et surtout gavage de sexes tsürgéïdes à satiété d'asymptote! Ouvrez le bec et criez au fond de votre nid du faux confort! Non! Sombre œuf éclot! Vous ne vous êtes pas affranchi du marasme qui rodait avant le Gros Chat Roux! Fuck le Lion, lui, indomptable, on le sait! Ce n'était qu'un gros matou de dégoûtsière et vous, vous vous êtes entiché (povrah'sott!) du félin du dernier sous-sol sans comprendre ni apprendre! Le Chat des Vignobles eut-il au moins la ''sagesse'' de vous faire voir Freud à maintes reprises, car tourmenté du pelvis, vous fixiez votre hyménée dans la zone catastrophe des cœurs. L'os iliaque ne manquant jamais de vous démanger en période de mouvance, vous, alors braqué à jamais, jugeait-on avec visu, dans un paradigme de course sans relais à la nüdzité avec inconnus de toute légion. Some of them are ''performateev'' but, please, just don't forget : Feel remorseful and be apologetic about it kaoulisse! L'espoir de vous voir sortir de cette poudrière de salpêtre et vous voir enfin autre que grabat sous l'épaule en société donnait goût de Croire à plusieurs de vos proches. ''Risent''-ils en sachant pertinemment que si un jour l'escouade de la morbidité vous perquisitionne en plein Parc Lafontaine, la boule Terre continuera de rouler sans que personne ne se choque de votre geôle for grossière incandescence. Pis encore et mains jointes au ciel et, de l'autre, touchons dzü bois : si l'advenait que votre cœur pompasse sang viral en produit de vos nuitées d'insensé sans essence au cerveau, dites-moi sans broncher et sans détourner la présente : Qui s'en étonnerait outre mesure? Une présomption de l'immaculé n'a jamais été collée à votre étiquette ni à votre croupe. Soyez tout de même de prüdence et avertsi comme l'est l'initié, vous, intrépide und cüpide Prince du cœur aux pigeons! Vos relatifs par anglicisme, casse cela ne les tiennes, vous ont donné un prénom pour briller de votre lumière en noirceur : Shiny Stone it is, so shine the fuck around and about and bother the fuck away.

Un bijou qui passait par là s'interrogea sur le Prince –
Bijott piàssãtt dìyemãdwh sür Prìyĩz süsürrwh

- Spurkwh? Stswh pur Mwh u pur Twh, l'bó'bijwh?
- Neh' Bijwh (kiàtegorik)! Spur pièrson, Twh! L'bó'bijwh : pòhl'drrwh! Rìyepózwh! Fátsiĝwh de peyheyney pi de zahnü, Twh.

mercredi 4 mai 2011

Suzanneries-XXX

  Fag Hag by Motherhood 2 – Suzan of Lesbos



A Princess' Royal Ride –
Two years old Piayeluc
doesn't know how to...

Grand Bisou –
Seventeen years old Robahir
hasn't seen 'ém yet...

«Tsé Piayeluc tu sais ce que les gens disent sur les homosexuels? Pahire absent, fils manqué. C'est un peu d'la faute à ton pahire si t'es comme ça. Y'aimait mieux écouter la Teevee que de s'occuper de toé pis Faniev quand qu'yh rentrait d'travailler. J'yh disais ''Robahir! Prends deux meunüt avec le ptsit là! Montre z'yh à rouler avec son bécyck à trois roues, yh l'sais pas lui, faut que quequ'un yh montre!''. Pis là ton pahire y'avait pas de patience pis yh t'criait après quand t'avais 2 ans pis qu'tsü savais pas comment faire rouler ton bécyck. Yh perdait patience pis yh r'tournait écouter la Teevee. Pis après quand Maman est partsie avec vous pis qu't'allais voir ton pahire les fins d'semaine yh t'faisait garder par L'Île-Yann ou Mamie parce qu'y'était trop occupé avec ses buffets pis ses paarrtés ou y'aimait mieux s'enfermer dans' chambre toute la fin d'semaine avec ses pitounes pis jouer aux fesses. C'est pas normal que quand Faniev allait encore avec toi chez ton pahire dans l'temps que c'est elle qui jouait à la p'tsite mahire avec toi et qui s'occupait de t'habiller pis de t'laver parce que ton pahire pis les pitounes yh s'occupaient pas de toi. Demande-toi pas pourquoi t'es un homosexuel, Piayeluc, c'est parce que tu cherches ton pahire qui t'a négligé pis qu'ya rien voulu t'apprendre des choses d'homme dans' vie! Quand est-ce que ton pahire t'a amené à' pêche ou faire une activité juste vous deux entre père et fils? Jamais hein!? Ya toujours des pitounes dans l'portrât! C'est pas de sa faute non plus à ton pahire tsé. Ton grand-pahire, Papi, yh pensait juste à sa bizniss pis à l'arrrgent pis ya négligé beaucoup ton pahire aussi. Ton pahire ya eu son premier char à 17 ans pis yét'allé au zoo d'Granby tout suite quand qu'ya eu son char parce que ton grand-pahire avait jamais pris la peine d'amener ses enfants au zoo parce qu'y'était trop obsédé par l'arrrrgent. Ton pahire ya vu les animaux du zoo pour la première fois à 17 ans! Fack toi tu subis ça, Piayeluc, tu subis ça parce que ton pahire a été négligé pis qu'ya pas appris à faire autrement.» martelait obstinément une mère à son enfant manifestement homosexuel par la force des choses de l'abandon paternel. Suzan dardait la planche de jeu avec cette hypothèse du discours prémâché contemporain québécois imposé à la Belle Province toujours en proie à la mantantisation tous azimuts.


Dress to Impress or 
Dresses of an Empress -
Piayeluc's undeniable
 taste for pastel

Suzan n'avait jamais brandi explicitement cette menace à Robahir dans son discours d'épouse folle, mais l'enfant né de son enfance proprement toujours plus ''fife'' sonna vite l'alarme dans le coeur d'un père et amena des rectifications d'un père à son fils : «J'veux pas qu'tu saiyes une lavette plus tard… Tu vas être un homme à femmes comme ton pahire pis tu vas en faire pleurer des bonnes femmes…Arrrahite de mett le linj à Faniev…Enlève-moé tsü suite la robe de première com'nion à Faniev!!! ». Princess Piayeluc pastel St-Édouard always wanted to be pretty. Maintenant, lorsque le couperet de la définition des préférences sexuelles du jeune adolescent tomba (sans grande surprise), il était des plus naturels pour Robahir ainsi que la suite du tout St-Édouard de pointer Suzan comme responsable, parce que oui, Suzan était «LESBIENNE et l'avait toujours été».


Unknown Star and Unrecalled of - 
Naine-Cé in the constellation of Katou

Le jeu de dards maintenant dans les grosses mains de Robahir promettait du bon jus. Nec-plus-ultra de croustillances suzanesques de la bouche de l'intéressé par excellence, Robahir the First à son jeune adulte de fils : «Tsé Piayeluc t'as les gênes de ta mahire, pis disons que ta mahire quand qu'ah commencé à sortir avec moé c'était une exception qu'ah faisait. Ta mahire ahl'a toujours été aux deux. Pourquoi tu penses que ta mahire pis moé ça s'est terminé? C'est pas à cause de toutes les conneries su' moé qu'ah t'a raconté tsé. J'vais t'poser une question pour que tu comprennes mieux : te souviens-tu de Katou pis Naine-Cé? Peut-être que t'étais trop jeune pour t'en souvenir, mais tu d'manderas à Faniev, elle, si ah s'en souvient de Katou pis Naine-Cé. C'était les filles à Marjeuleine [Seen and showing tits in Suzannerie Part VI] pis y'ont habité à' maison pendant un bon bout quand t'étais p'tsit. Tu le sais tsü pourquoi qu'les p'tsites filles à Marjeuleine habitaient chez nous? Parce qu'yh sont v'nues rester avec leur mahire…pis leur mahire, ben ah restait déjà chez nous parce que ça marchait pu avec son mari. Marjeuleine c'était une employée pis on l'hébergeait à' maison vu qu'ah travaillait pour nous dans l'temps. Te souviens tsü où-est ce que Marjeuleine couchait dans' maison, Piayeluc? J'vais t'ol'dzire où cé qu'ah dormait Marjeuleine. Ah dormait dans not' lit, à moi pis ta mahire, pis ça c'était l'idée de ta mahire parce qu'ah'était en amour avec Marjeuleine. Ta mahire à m'forçait à coucher avec Marjeuleine pis à vivre avec elle. Tsé ben que Marjeuleine ah trouvait pas ça normal non plus mais ah'était en amour ben raide avec moé fack ça faisait son affahire parce qu'ah pouvait coucher avec moé pis faire àssemblant de s'intéresser à ta mahire. Ah m'anné Marjeuleine est partsie parce que ça marchait pu, mais moé j'me suis tanné de d'ça ben avant ça pis c'est là que j'ai rencontré Lyzette. ELLE, était normale dans tahite, Lyzette!». C'était le dénouement raconté par Robahir. Net, simple, cause à effet, du type : il y a une explication ''logique'' à tout! Mais alors pourquoi, si Suzan lesbienne, une relation aurait-elle fonctionné durant 7 ans avec Robahir?


Now Recording with Disdain –
Piayeluc's memory for odd confidences

Le père de la jeune famille avait deux raisons pour supporter l'aberration d'une vie quotidienne avec Suzan. Premièrement, l'existence même du jeune prince y était nécessairement pour quelque chose. Robahir affirma avoir soutenu la suzanité pendant que Piayeluc passa de zero to four years old for the sake of the kid. Deuxièmement, si Suzan lesbienne, comment pouvait-elle elle-même se montrer réceptrice de la virilité sauvage du roi Robahir? Bien qu'irrésistible und moustachü, Robahir avait-il ce qu'il fallait pour mettre à genoux une Suzan virée saphique? La réponse de Robahir fut cinglante et frisa la grossièreté de ce que pouvait raconter un père à son fils. Goguenard, Robahir invoqua son statut d'homme à femmes et fit comprendre au jeune Piayeluc d'un français rustique que la sexualité entre deux êtres pouvait être définie par d'autres couleurs que rose et bleu. Un dense bouchon de cire se forma immédiatement dans les oreilles du prince pendant que Robahir continua son explication et la justification de son talent pour ''faire l'amour à une femme qui aime les femmes''. Le magnétoscope roulait à RECORD malgré le shut down généralisé du système Piayeluc.

Dans un style touffu comme la prairie et pointant Suzan de son doigt accusateur le plus gros, Robahir avait ainsi fait un exposé du pourquoi de l'homosexualité de son fils. Tacitement, bien entendu, il se dégageait de son implication génétique probable dans cette affaire de jeune tapette préférant reléguer à Suzan cette responsabilité qui ne lui collait manifestement pas au poil du dos. L'objectif de scrutation suzanesque n'en était pas pour autant au point mort. Marjeuleine restait un individu réel et, de façon non accessoire, elle pouvait bien être la preuve vivante remontant à un concept abstrait, très flou, voire nébuleux pour les enfants et l'entourage de Suzan : l'entité Lesbosüzan.

Sappho Posing on Island of Dark Mysteries -
Lesbosüzan's suspected identity