jeudi 13 janvier 2011

Suzanneries - Part XX

Messianic Banking 2 : Economics Sweet Fuck All


«Faut qu'tsü r'mett l'arrgent qu't'emprunte dans vie! T'achètes moins d'manger, mais tsü paye tes dettes dans vie» martelait obstinément Suzan a ses enfants. L'élimination des dettes : Valeur cadre suzanesque s'il en était une. Ces obsessions et compulsions avec le remboursement des emprunts avaient façonné la réaction de Suzan face à la dette que certaines personnes avaient envers elle. Un comportement festif et de dépenses le moindrement excessif n'avait aucune logique aux yeux de Suzan lorsqu'il était adopté par un créancier. Suzan se plaignit et critiqua ces endettés toute sa vie durant et de façon ininterrompue à ce sujet, même s'il s'agissait d'une petite dette et, en fait, surtout si...  Cette impression d'abus constant et d'usure monétaire sur sa personne vint modifier à jamais ses relations interpersonnelles et fut la source la plus probante de la profonde et éternelle détresse-frustration suzanesque. «L'arrgent» : Valeur d'or dans la bouche de Suzan ou plié cash entre deux billets de «mini-loto» dans le fond de sa sacoche peuplée de «napkinnes» et de miettes de croutes de cutex.  Comment une mère monoparentale cognant avec les deux poings sur la grande porte de la Pauvreté pouvait-elle entretenir un rôle de débitrice? La réponse est simple, malheureuse et cinglante : par illogisme économique.

The Inflation in Natural Habitat -
Suzan's vision of how money is chewed away
Suzan n'avait certes jamais campé un personnage avare dans un téléroman financier au canal Argent ni n'avait passé à ''J.E.''. L'Economicus, cet être de la science économique jugé rationnel et prenant des décisions censées et opportunistes n'avait aucun écho dans le répertoire suzanesque. Notre bonne Suzan préférait plutôt adopter des choix francs, des choix du cœur et des choix de l'amitié…bref des choix exécrables et allant à l'encontre des valeurs de jouissances matérielles minimales. Loin sent le faux, Suzan était loin d'être une égoïste à l'affut de l'appât du gain en plaçant son argent à la banque, car, soit dit au passage, le taux d'intérêt bancaire des belles années suzanesques frisait le 10 pur-sang. La notion de coût d'opportunité demeurait alors une pure inconnue lorsque les neurones suzanesques furent interrogés sur le sujet par le livresque enfant déjà radin : «Maman? Pourquoi tu l'as pas mis à' banque c't'argent-là? T'aurais eu AU MOINS l'intérêt en attendant». Ce stratagème inscrit dans les premières lignes du Guide de survie au Capitalisme depuis l'époque des Lombards aurait peut-être pu au moins mettre à l'abri de l'inflation la famille d'assistés sociaux la plus singulière de Lachine. L'«inflation» ne parlait certainement pas non plus à Suzan qui pensait probablement qu'il s'agissait d'un gros herbivore des Prairies canadiennes. Notre sombre Suzan se voyait alors rassurée dans ses croyances lorsqu'elle entendait parler à la télévision d' "inflation galopante". Pourtant Suzan ne manquait pas une occasion d'expliquer à ses enfants dans ses "propresmots que la récession des années quatre-vingt-dix frappait tous et chacun durement et que les dispositions du marché de l'emploi l'empêchait de se trouver du travail. La récession devenait alors un tort sur le dos duquel était empilé la presque totalité des malheurs d'une vie d'enfant.
 Banking Basic Instincts -
Lombard Bankers knew how -
Bankrupted Suzan not

Coincé derrière la tête de Faniev et Piayeluc subsistait l’existence de la Providence monétaire, un coussin de dollars sur lequel la maisonnée suzanesque eut pu rebondir : Rappellons-nous : ils priaient en silence la nuit pour que le dieu Économie eusse insufflé à Suzan la sagesse pour que l’héritage de Matantgabi soit à la banque. Salvatrice… confortable… banque. Les enfants qu’étaient Faniev et Piayeluc gardaient en pensée un œil magique sur ce chèque qui brillait comme un bijou dans leur mémoire, car malgré leur capacité distincte d’entendement économique avancé ils ressentaient une curieuse impression : qu’ils ne reverraient jamais plus la couleur de cet argent. L’usurpation totale du montant par une tierce personne était loin du schème de pensées du jeune couple d’enfants, mais l’orchestre aux tambours de la réalité allait jouer sa dure mélopée.  Vibrant et retentissant, en fait, résonnait le cuir tendu des tambours des amis malfrats connus de Suzan. Les oreilles et le cœur de Suzan ne supportèrent pas ce qu’elle allait entendre. L’orchestre de l’impensable fut peut-être un des électrochocs qui achevèrent notre Suzan. Déshéritée en devises canadiennes et en amitié, sa quête de vengeance avait un nouveau nom : Gens Seins Tambour alias «Le Trâd’kü».
Showing us Seins and Tambour -
Gens Seins Tambour's ass hole debut -
Suzan's insanity sticks to the beat
 

1 commentaire:

  1. @ ceux qui attendent les SUZANNERIES comme les fidèles attendent les prêches de Mahomet, de Sabbataï Zvi ou celles des Jézuzes. Ce soir sur mon bloye, le 20 anniversaires de la série. Renouez avec la sagesse juive de l'argent et des enseignements économiques de la Bible du bon sens! Découvrez-y l'origine de l'inflation. Ne dépensez plus, criez de pauvreté et prêtez tout votre capital à un troud'kü près de chez vous.

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