Let's Suicide With the Kids!
«R’gardez-donc vot’ p’tsi-fils comment yh va faire une belle tapette» lança Suzan en mettant two years old Piayeluc dans les bras de Papi. Gazouillant pour l’Halloween, Piayeluc portait une robe, était maquillé, avait des «lulus din ch’veux» et souriait de toutes ses dents à Papi. Fracture! Aux yeux de St-Édouard, Suzan avait déjà commencé sa campagne de pollution dynastique en donnant les gênes de sa lourde maladie mentale généralisée et en inculquant des valeurs de paresse au jeune Piayeluc. L’affront d’October thirty first nineteen eighty seven était suprême alors que les soins de Suzan à son jeune garçon était déjà vus comme étant une pernicieuse tentative de corruption des mœurs de la laborieuse société de St-Édouard, mais maintenant il était clair que le sombre dessein de Suzan était en fait d’ériger une entité homosexuelle en la personne de son fils. Horreur! Un vampire junior, un petit monstre ou un Piayeluc en Frankenstein n’auraient pas eu l’air plus menaçant que la drag queen de deux ans regardée par St-Édouard ce soir-là comme étant son futur souverain raté.
Cette parade de costumes faisait partie de la grande orchestration de malfaisance et de contre-attaques d’une Suzan qui s’obstinait à voir en Papi et en d’autres contraintes des obstacles à son bonheur avec Robahir. Aiglantyne, sa mère tête-de-turc était morte, Suzan avait besoin d’un remplaçant, ce que Robahir schématisait souvent à son fils par : «ta mère ah peut pas vivre sans ahir quelqu’un. Faut toujours qu’ah trouve quelqu’un à ahir pis à qui ah peut faire chier jusqu’au bout sinon, ah’est pas heureuse». Comprenons toutefois que du point de vue de l’opprimée-Suzan, cette friction avec St-Édouard était probablement vue comme une série de mini vengeances pour rétablir l’équilibre et la justice à l'instar d'une bouteille de Perrier [Pepsi] que l’on venait de secouer et qui devait invariablement laisser échapper du gaz. Suzan s’efforçait à faire damner doucement les gens autour d’elle qui l’aimaient ou pas. Dans sa quête personnelle visant à balancer les potentiels dans sa tête de détresses et de meurtrissures, elle éclaboussait tout le monde sur son passage. De lyriques crises de nerfs suzanesques gravées au canif dans la mémoire collective de St-Édouard se sont écoulées au compte-gouttes dans le parlé lors des échanges entre St-Édouard et le jeune Piayeluc grandissant. Le point de chute et le grave problème, voire le drame, de ces épisodes de sautage de grandes coches par Suzan c’était de se mettre à dos de précieuses personnes. C’était plusieurs années après les faits que Mamie (Jésus) les yeux plein d’eau expliqua à Piayeluc : «J’ai décroché avec ta mère. Mamie ah tellement eu mal quand ah est partie avec toi pis Faniev en auto pis ah donnait pas d'nouvelle pendant une coupe de jours. Après ah l'appelait ici pour nous dire qu'ahl allait s'suicider avec vous, qu'ahl allait se j'ter dans l'fleuve avec vous dans l'char. Mamie ahl a eu ben d'la peine...ben d'la peine».
Holy Mamie in tears |
Chacun des membres du clan Robahir recevait un morceau de tempête suzanesque. Le prix qu'ils payaient venait directement des frustrations diverses qu'elle vivait dans sa «vie d'koupp avec Robahir». C'était ainsi que l'Île-Yann alors barbière de St-Édouard reçut un jour la non-conviviale visite de Suzan dans son salon de coiffure. Les madames de St-Édouard se faisaient pacifiquement friser les cheveux avec profusion de ''spraynet'' par l'Île-Yann, leur but était d'obtenir la même chevelure que cette femme sur le billet de 20 dollars lorsque Suzan entra pour invectiver l'Île-Yann de la sorte for free : «Ma grosse criss de lezbienne…». Une clientèle de madames de St-Édouard qui n'eut plus besoin d'un fer à friser pour voir le malaise faire le reste du travail sur leur tête par une colérique Suzan-décibel qui aimait ça frisé-serré. Les crises de nerfs et les humiliations en publique était monnaie courante et aussi naturelles que la respiration dans les réflexes d'auto-défenses de Suzan qui toujours eut l'habitude de tirer sur toutes les cordes lorsqu'elle était en détresse. La sœur, la mère, le père…de Robahir, tous furent mis dans un même panier pour justifier un théâtre d'émoi suzanesque qui comprenait plusieurs actes.
Comme cette prose est libératrice... Mais réveille de douloureux souvenirs... Un abri nucléaire n'aurait tout simplement pas suffit à nous protéger des attaques de missiles Suz...
RépondreSupprimerl'Île-Yann.
Ayoye. C'est une tragédie grecque ou c'est du Michel Marc Bouchard ça, je le sais pas, mais ça fesse !
RépondreSupprimerOn est dans le jus du personnage là ! Bravo !
C'est passionnant. On en veut plus.
Il y a un drame qui se trame.
Suzanna magistra satyrorum filium suum transvestit a catamito eum faciendo.
RépondreSupprimer@ l'Île-Yann : J'aime que les personnages de la saga maintenant s'impliquent et appuient le récit de relents véridiques. Douleurs oui, mais expions, exultons et extirpons one word at the time. Pour les missiles made in Suzania d'autres à venir car, bien sur, sa rampe de lancement a une lourde commande de service. À lire : she often goes ballistic. Merci, Matante l'Île-Yann, de suivre la série je t'encourage à poursuivre ta «bizniss». @ L'achigan : Des mots de théâtre effectivement impliquent ici les talents d'une tragédienne. Notons toutefois que Suzan n'a pas fait l'École Nationale de théâtre, mais qu'elle est diplômée Honoris Causa et ad hoc de l'École Nationale de l'Humour. Merci de fidèlement vérifier l'authenticité et l'intensité dramatique des récits suzanesques. @Stephane : Viam veritatis elegi.
RépondreSupprimer@ ceux que Suzan a fait pleurer à cause de sa détresse humaine : Ce soir sur mon blog une criarde suite à la série qui captive le Bas-Canada et ses habitants. Voyez comment Suzan fomente un grand plan : celui de faire du jeune Piayeluc une "tapette". Criez comme elle le fait, riez et surtout ayez pitié de son âme en perdition.
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