jeudi 30 décembre 2010

Suzanneries - Part XIX

Messianic Banking 1 : Suzan's Thievery, Justice of the Poor



''Give them Barabbas of the Pension for Christ Sake!'' -
Déjà-Radin's employees raving about and around
Suzan for her quest populaire against faux chèques
«J'tannée des faux chèques!! Tu pars pas d'ici tant que ton pahire aura pas déposé la pension!» menaçait Suzan de sa voix forte qui cognait comme des marteaux à chaque mot à travers les vitres du comptoir service d'une caisse populaire Déjà-Radin. Suzan tenant solidement son jeune fils par le bras au cas où la voiture brune de Robahir arrivasse devant la caisse populaire. Il ne fallait surtout pas que le jeune six years old Piayeluc excité tête en l'air ne partisse en courant parce que content de voir son père venir le quérir. Suzan ajoutait souvent exaspérée avec les larmes de l'injustice et du désespoir coulant sur ses joues de cliente à la caisse : «Qu'est-cé qu'ya dans tête, Calvinous!, ton pahire à faire des faux chèques à Maman quand lui yh roule pis 'yh dépense toute avec ses pitounes! Dis-yh à ton pahire qu'tsü manges pas à ta faim, pis que Maman ah de la misère à acheter du manger pour toi pis Faniev! T'es tsü capabb de comprendre çâ, Piayeluc, que Maman ahl'a besoin d'la pension pour acheter du manger dans vie?». Piayeluc ne comptait plus les après-midis d'enfant qu'il passait à la caisse populaire avec sa mère qui discutait de sa situation avec les moult conseillers et directeurs de caisse. Hors de tout doute, Suzan restait une figure inoubliable et connue pour ses frasques émotives de délirium bancaire à la caisse comme Barabbas de la pension. Suzan était, plus que tout, une mère monoparentale doublée d'une passionaria messianique de la monnaie rendue, mais les actions de Suzan ne prouvaient pas seulement qu'elle bataillât pour des cannes de soupe aux pois Habitant™ avec flocons de jambon, il s'agissait en fait d'une motivations autre que strictement alimentaire. En effet Suzan dans sa pensée linéaire légitimait ses actions d' ''auto-justice'' par des moyens fidèles à sa politique de tenir tête au clan de St-Édouard tout entier et cela, par les moyens dont elle disposait.

''Grand Theft Auto-Justice'' -
Suzan's conception of mobile homes 
Elle avait prononcé cet élégant anathème en quittant le fief de Robahir : «J'vais t'en faire baver, tsü verrâ c'que la vie va t'ormett! Tsü l'verrâ pu l'ptsit! J'vais t'laver mon câlice, t'auras pu rien! J'vais toutt vous laver à St-Édouard». C'était dans les saintes écritures du clan édouardien qu'étaient gravés ses hauts mots suzanesques telle une cicatrice laissée par une ex-femme que Robahir qualifiait lui-même volontiers «d'vache qui cherche juste à foutt la maarrde». Honorables et se tenant loin des scandales financiers, c'étaient un Papi et une Mamie qui remboursèrent au comptant à Suzan l'investissement qu'elle avait mis sur la piscine du chalet du clan. Ce qui s'était passé ensuite entre les deux oreilles de notre bonne Suzan quand elle décida de vider la maison édouardienne qu'elle avait construite avec Robahir de tout son contenu s'expliquait seulement à travers les mots de la neurologie et de l'endocrinologie. L'injustice que Suzan sentit le besoin de venger se traduisit en effet par un camion de déménagement rempli à craquer affrété pour un allé simple au Royaume-Lachine. Robahir racontait souvent au jeune Piayeluc qu'elle avait tout juste laissé une barre de savon sale dans le bain et qu'«ahl'avait mahim enlever les lumières au plafond». Naturellement selon la logique de Suzan, la faute était imputable à Robahir qui avait choisit, nous le savons déjà, de «sortir avec des pitounes au lieu de sa vie d'koupp et de sa vie d'famille». Les possessions personnelles de Robahir furent alors ainsi usurpées en recel pur et simple. Les bijoux de famille de Robahir, ses objets du quotidien, ses outils, sa voiture et ses courtepointes d'une valeur monétaire peu négligeable furent tous soufflés dans une tornade suzanesque de la frustration des derniers jours en guise de payback. Recel était-il effectivement question ici, car les biens furent sciemment cachés et ne refirent jamais surface. Le clan St-Édouard avait alors des suppositions burlesques [what's new?] et des épithètes peu élogieuses à greffer au nom de Suzan. Le traumatisme du siphon suzanesque était en effet si vif que cette crainte du vol par Suzan avait pris sa place dans le parler populaire des habitants du fief édouardien. C'était sûrement une l'Île-Yann qui avait vu disparaître la laveuse et la sécheuse qu'elle avait prêtées à la maisonnée de son frère qui blaguait souvent au restaurant en lançant des sachets de sucre au jeune Piayeluc : «Quin toé! Prends çâ! Ramène çâ à ta mère! Ta mère ah ramaousse çâ pis ah mets çâ dans sa sacoche.». Ou c'était plutôt un Robahir moins ludique qui déclarait au jeune Piayeluc, le doigt de la malédiction dressé vers son fils : «La chahine en aour que j't'ai donnée, tu peux pas l'amener chez ta mahire, ah va 'a pawnner au pawnshop ta chahine ta mahire».


''Not the Kindda Cough Drop You Wanna Drop'' -
Suzan's luck to find jewels on the sidewalks
to Piayeluc's most luxurious delights


C'était à la fin de l'adolescence qu'un jour Piayeluc exhiba son doigt fièrement en direction de son père pour lui montrer une sublime bague. Un anneau massif manifestement fait pour le doigt d'un jeune homme avec un énorme rubis ''rougissime''. Jeune prince de parures et d'apparat! L'exhibition de cette bague devant Robahir déclencha immédiatement un malaise qu'il étouffa par un rire presque hystérique : «C'est ta mahire qui t'ah donné çâ? J'cré ben ç'ta moé sacrament, c'est ma pierre de naissance! Ta mahire ah'est partssi avec quand qu'ah'est partssi d'icitte. Ah vidé mon coff' à Bijoux. Comment??? Ah t'a dzi qu'ahl a trouvé la bague À TERRE???? BEN CRISS!! C'est mon rrubis çâ! Ç't'a moé!». Par chance, le prêteur sur gage tant redouté par le fief édouardien n'avait manifestement pas été en possession de ce joyau d'écarlate. Fidèle à ses principes dictant que les héritages devaient rester au sein d'une même famille, c'était ainsi par ce subterfuge de transmission par la feinte que Suzan n'avait pas nié à son fils l'accès aux bijoux dynastiques.

1 commentaire:

  1. @ ceux épris de la même fièvre messianique que Suzan, ce billet monétaire est pour vous. Voici le #1 des aventures de Suzan avec les valeurs mobilières du Bas-Canada. Découvrez-y les moyens que trouve une mère monoparentale pour s'assurer du paiement de la pension alimentaire. Criez, payez à temps et encensez votre gérant de caisse.

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