mercredi 1 décembre 2010

Suzanneries - Part VII

Suzan's Lost Magic Kingdoms


«J'me suis arrangée avec Mamie pis Papi pis l'Île-Yann pis tu peux y aller à Waulldizné» avait annoncé Suzan à eight years old Piayeluc. Suzan avait son dernier mot à dire malgré que le voyage ad Terram Floridae était un cadeau de Mamie et Papi. Piayeluc avait reçu une carte de fête sur laquelle Mamie l'avait promis. Promesse de Mamie : promesse de Jésus. «'tend meunutte là» s'exclama Suzan en arrachant la carte des mains du jeune Piayeluc dansant de la joie aigüe d'un enfant androgyne. Le puissant lobby suzanesque avait imposé un solide contrôle sur toute importation venant du fief Saint-Édouard. L'idéologie dominante des politiques de Suzan était la simple vengeance selon les représentants du royaume lésé de St-Édouard. Un Robahir se plaisait souvent à dire à son fils «qu'ah fait ça juste pour nous faire chier. Ah me l'a juré qu'ah m'en f'rait baver jusqu'à fin d'ses jours, ah po l'droit d'faire ça». Suzan plaidait plutôt pour le concept de justice contractuelle : «C'est moi qu'ya la garrrrde! C'est moi la mère ici, c'est moi qui décide!» clamait-elle tonitruante.


Aux yeux de Suzan, la clé de cette histoire, c'était la jeune Faniev de Lachine. Faniev-pièce-de-jeton avait fait l'objet d'un marchandage entre Robahir de St-Édouard et Suzan dite de Lachine suite au schisme du Royaume joint de St-Édouard-Lachine. Avant la rupture des royaumes, Piayeluc et Faniev de St-Édouard-Lachine, sang royal, descendants soit de Suzan directement ou soit de Robahir ET Suzan, pouvaient prétendre au trône des principautés jointes de Saint-Édouard-Lachine. Or malgré la fin d'un règne en tant que reine de St-Édouard, Suzan voulait s'assurer que le Parlement de Saint-Édouard vote toujours l'octroi d'une pension pour sa fille : la princesse Faniev de Lachine. Le parlement de campagne refusa pour des raisons budgétaires et liées à la lignée filiale. N'oublions pas que le père de Faniev était, supputons-nous, un prince du Royaume de One-night-stand d'où le port du matronyme par Faniev ''de Lachine''. La jeune princesse fut alors détrônée d'office et se fit retirer son titre de St-Édouard par une Suzan qui justifiait sa décision comme suit : «Yh t'aiment pas, Faniev. Y'ont pas de patience avec toi. Quand vous partez toi pis Piayeluc chez Robahir ensemble faut qu'tsu t'occupes de ton frère, pis qu'tsu l'lave pis l'habille parce qu'ya des pitounes dans maison chez Robahir pis y'aime mieux jouer aux fesses que de s'occuper de vous. Fack t'es la servante dans maison parce que, les pitounes, y'aiment ça se faire servir pis c'est pas correct pour toi pis c'est pas sain, Faniev». C'était ainsi que Faniev qui appellait Robahir «papa» depuis qu'elle avait 2 ans se vit interdire le droit de le revoir.

Forbidden for Bidoune


Le couperet de la justice suzanesque au sujet de Faniev était déjà tombé au moment où Piayeluc recevait l'invitation de Mickey la souris. Cependant cela n'empêcha pas Suzan d'imposer sa condition au voyage lors d'une négociation historique entre les deux royaumes : Faniev devait impérativement les accompagner «sinon, le p'tsi, yh part pas à Waulldizné» menaçait-elle Mamie, Papi et l'Île-Yann, ambassadrice des négoces. Suzan jugeait que Robahir avait pris la décision de «trrricher avec Lyzett» et de briser leur  «vie d'koupp pis d'famille» et qu'il était inadmissible qu'un de ses deux enfants vive dans la pauvreté et que l'autre soit «gaouté pourri». Ce dont Suzan se balançait éperdument c'était la volonté-même de la pauvre Faniev. Jeune adolescente influençable aux humeurs massacrantes dans les jours heureux, Faniev se fichait bien de ce voyage! «Bidoune, awoye-donc, t'as la chance d'aller à Waulldizné. Maman ah pas les sous pour t'emmener là» chantonna Suzan pour convraincre sa fille en surlignant dans sa voix le «Bidoune» pour plus de tendresse. Et c'était à une Faniev, also known as Bidoune, à contrecœur d'accepter ce ''cadeau'' et au trio Mamie/Papi/l'Île-Yann d'acquiescer pour apaiser la furie d'entêtement qu'était Suzan.

2 commentaires:

  1. Lucta Reginae pro justitiam et aequum inter duos herides suos in regno Sancti Eduardi. Domitrix Chinae Montis Regalis cum politica peragitata vincit.

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  2. @ ceux qui aiment Suzan : ce soir sur mon blog, un spécial princesses et châteaux, découvrez dans cette 7e partie de la série comment Suzan est éprise de Justice entre ses 2 enfants et comment cette Reine de St-Édouard déchue/déçue a assuré à ses enfants la succession des différents royaumes. Criez, constatez la bisbille ainsi crée, mais surtout imposez le même traitement à chacun de vos enfants.

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