mardi 7 décembre 2010

Suzanneries - Part X

Suzanaids???
Lost Father 1 : Sing with Suzan


«Maman ah va pas chez le méd'cin parce qu'ah'l' a peur de découvrir qu'ah'l a le sidâ.» lâcha Suzan munie de sa cigarette au bout milieu des draps. Avec une Suzan sidéenne à l'avenir déjà chancelant, qui maintenant pouvait bien s'occuper de Piayeluc et qu'allait-il advenir de Faniev sans sa seule mère? Question vespérale enveloppée de sempiternelle fumée secondaire qui obséda le jeune Piayeluc qui avait peut-être aussi espéré ne pas entendre les inquiétudes qui rongeaient Suzan. «Ton père y'a continué à v'nir voir Maman ici après qu'on se soit séparés pis y'enlevait toujours le condom avec Maman malgré que Maman ah yh disait qu'yh fallait qu'yh l'garde. Tsé ton père y'a eu ben des pitounes après moi pis Maman ah'l'a peut-être les bibittes des pitounes à ton père. À cause de ton père, Maman ah'l a ben peur d'aller chez le med'cin pis qu'yh dise que je peux pu m'occuper de vous.» Voilà donc une Suzan inquiète et peut-être foutue d'un mal pernicieux qui l'érodait de l'intérieur et c'était le sort que connaissaient aussi plusieurs autres aspects de sa vie de mère-courage affligée d'une déception profonde envers l'humanité masculine. Dilemme insoluble émanant de la source de tous maux suzanesques : Robahir.

La pauvreté et les obstacles au bonheur de Suzan-famille s'expliquaient directement et remontaient à la bouche de Suzan-mère sous l'identité de son ex. C'était en fait ce que Suzan avait toujours affirmé à ces enfants. Première destinataire de ce lobby des rengaines fut la jeune Faniev désormais sans père. Faniev était une orpheline  maintenant sans amour paternel chantait-on la larme à l'œil dans les grandes mélopées made in Suzania. À cause de Robahir, était-elle non-seulement orpheline d'amour, mais également orpheline en dollars clamait Suzan au verbe acide. Faniev aurait été en fait la première victime d'un recel de la part du fief St-Édouard. Tout remonte à la naissance de la jeune fille qui était vue comme une bénédiction par Aiglantyne, sa grand-mère maternelle soon to be mourante. Il était relaté dans les sourates de Lachine que la princesse à forte dote Faniev de Lachine héritait de l'argent de sa grand-mère placé sous les ''bons soins'' de Suzan. C'était le poing et le regard au ciel que Suzan maudissait sa décision d'avoir mis cet argent à contribution lors de l'achat de St-Édouard mansion, leur résidence familiale en construction. Suzan répétait à Faniev qu'il était convenu avec Robahir que cette décision était à court terme et que l'argent lui serait restitué à son bénéfice lorsque le couple aurait eu fini de payer l'intégralité de la maison. La vérité n'avait jamais été faite sur cette affaire, car les deux clans racontaient deux histoires complètement divergentes au jeune Piayeluc. À lire : la mythomanie robahirsienne conjuguée à la paranoïa de la victime suzanesque produisaient un propos discordant et inintelligible laissant la jeune Faniev, elle, avec cette seule version : «Maman dans l'bureau de l'avocat quand Maman s'est séparée de Robahir, ben ah l'avait les yeux pleins d'eau fack ah voyait pas ce qu'ah signait pis Maman ahl'a signé qu'ah laissait toute la maison à Robahir par erreur. Maman c'était une femme pis était tout seule dans l'bureau pis l'avocat à Robahir y'a abusé du fait que j'avais ben d'la peine. Fack Maman ah l'a dû partir avec juste vous deux pis rien din mains parce que c'était écrit su'l'papier.». Cette version du discours impliquait nécessairement que Faniev devait dire au revoir à son héritage perdu à cause de l'ignominie qu'était Robahir et que cet argent était maintenant mis au profit «des pitounes dans maison à Robahir qui en profitent su' ton dos, Faniev». La jeune fille démembrée portait maintenant une nouvelle blessure par ces mots et dut ainsi vite dessiner son propre avenir économique parce que la vie lui avait arraché son précieux diadème de naissance.


Bidoune learnt to sing hatred.
it sounded oh so rehearsed

Naturellement, comme une mère pour son enfant, les choix de Suzan avaient façonné la vie de Faniev. Par décisions franches, Suzan avait imposé plusieurs directions de vie difficiles à suivre pour une jeune fille. Elle lui avait d'abord transmit en premier cadeau l'aliénation parentale en refusant de révéler toute information sur l'identité du père de Faniev. Suzan cruellement ne se réfugiait pas dernière l'ignorance des faits ou le simple oubli, elle semblait méditer consciencieusement sur la rétention de renseignements qui auraient transféré la jeune Faniev dans un autre paradigme de vie où elle aurait pu au moins espérer être la princesse héritière d'un florissant royaume. Conséquemment Suzan avait en deuxième lieu transmit à sa fille la haine des hommes suite au double abandon dont Faniev fut la victime attestée. Qui sur la planète Terre ne croyait pas que Faniev deviendrait lesbienne lorsque sonneraient les cloches de son adolescence à cause qu'elle avait connu la pénitence des hommes bien trop tôt? Une Suzan-mère avait déjà écrit les partitions d'un grotesque opéra misanthrope chanté par la juvénile-Faniev pavant la voie au lesbianisme certain d'une Bidoune estropiée par la vie. La jeune fille qu'était Faniev dût donc suivre ce sentier suzanesque du dépouillement conscient en claudiquant. Voilà ce que peut-être était le calcul sommaire de la perte immense de Faniev : Une vie dans une maison de campagne avec deux parents troqués contre un quatre-et-demi en banlieue avec une mère blessée, folle et pauvre. Notons qu'il était important pour Suzan de bien démontrer à Faniev le désœuvrement dans lequel Robahir l'avait personnellement laissée. Ce contraste était d'autant plus évident que juvénile-Piayeluc, lui, portait toujours la couronne de St-Édouard dite de «gâouté pourri». Les prêches de Suzan auprès de sa fille furent donc un vif plaidoyer à l'indépendance financière et à la restriction des jouissances matérielles, psaumes de vie que Faniev chantait la haine et la frustration dans la gorge. Bien sur, Suzan sommait Piayeluc de partager les butins qu'il rapportait de Saint-Édouard avec sa gueuse de sœur, mais les chansons de Faniev ne furent pas plus joviales. C'était avec beaucoup de gaité déguisée que Suzan tentait d'empêcher Faniev de chialer, de grogner et d'être frustrée de la vie twenty-four-seven, mais au-delà de chercher qui avait dépossédé la jeune Faniev, Suzan se demandait-elle qui avait bien pu lui apprendre à chanter ainsi?           

2 commentaires:

  1. Propaganda dictatricis hypocondriacae ad juvencos heredes suos.

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  2. @ ceux qui attendaient Suzan avec "une brique pis un fanal". Voici l'épouvantable suite #10 dans lequel vous maîtriserez l'ABC du brain-wash suzanesque. Un spécial featuring Faniev aka Bidoune. Criez, dites le minimum à vos enfants et chérissez Suzan.

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