lundi 13 décembre 2010

Suzanneries - Part XIV

Where the Fuck Did the Money Go?



''Under-the-sink Sunken Treasure'' -
Aiglantyne's hidden gift to Suzan

«Quand j'ai vu ça sortir des napkinnes enroulées dans un vahouz en d'sous du lavabo dans salle de bain de chez Matantegabi. HONNNNN c'est l'pendentif ''la madonne Camaylle'' à ma mahire que j'avais demandé d'êt caché là!» confessait Suzan lyrique et irritée par le processus de distribution de l'héritage de sa marraine : Matantegabi. La sœur d'Aiglantyne qu'était Matantegabi avait été de tout instant un phare pour l'échouée de la vie qu'était Suzan. Elle venait pallier, elle aussi, au manque affectif maternel dont avait souffert notre jeune Suzan. Matantegabi était sans enfant et trépassa dignement dans son sommeil sur son lit articulé robotique craftmatic. Une mort d'enchantement tombée du ciel qui ne manquait pas de titiller l'intérêt de Suzan ayant les deux jambes plantées dans la pauvreté de mère pauvre. «Les gens au salon morrtuaire m'ont faite comprendre que j'ai eu la chance d'avoir une autre mère pendant un autre 10 ans et que j'ai eu la chance d'êt gâtée par elle toute ma vie» servit une Suzan-violon à ses enfants. N'oblitérons surtout pas la réelle tristesse qui habitait notre Suzan l'incongrue maintenant dépossédée de sa tendre marraine, mais relatons ici les faits qui couchèrent dans l'esprit des gens l'idée que Suzan était tenace, braillarde et entêtée jusqu'au bout. Plaintives, par tautologie, furent les plaintes d'une Suzan qui avait sa propre vision du concept de l'héritage et du mérite. L'épisode de la mort de Matantegabi fut en quelque sorte une petite pratique pour celle de Granpapapaul qui, elle, révéla le talent pure et inégalé de la tragédienne qu'était Suzan. Les drames en récital, les salissures publiques, les chicanes humaines en cascades d'émotions et les immenses déceptions du legs laissèrent des crevasses sur le cœur abusé d'une Suzan martyr.


''Best Costume for «Auctions of the Death» '' -
Suzan : Claiming what's mine!
 À la mort de Matantegabi, les exécuteurs testamentaires dont Mononkpiaye en étaient venus à organiser un encan durant lequel avaient été distribués les objets de la défunte tante. Le stoïque Mononkpiaye dut donc assister aux doléances émotives d'une all over the place Suzan concernant certaines possessions de Matantegabi lui ayant été promises de son vivant. Dans son habituel réflexe de panique, classic Suzan tira sur toutes les cordes du désespoir en même temps. Téléphone plaqué à l'oreille, cigarette assurément buccale, notre Suzan de socialisation externe appela les cousins-cousines et les connaissances de la planète Lachine and beyond pour les convier aux funérailles. Au passage, Suzanicotine en profitait entre deux expirations de fumée pour glisser le nom des objets qui lui revenaient de facto au décès de Matantegabi. La population était maintenant au courant et le mot circulait que, lors de l'encan mortuaire, nul autre que poor Suzan pouvait convoiter «les bagues à Matantegabi, son lit qui vibre à cinq mille piass» et tout ce que Matantegabi détenait qui provenait de l'héritage de sa sœur Aiglantyne. Suzan voulait éviter ainsi que des possessions de sa mère se retrouvassent dans les mains de la mauvaise famille ou qu'une cousine niaiseuse vînt faire monter les enchères par ignorance du principe de la propriété absolue de Suzan pauvre comme Job. C'était une Suzan triomphante les mains de cutex pleines de bagues, mais tout de même radiante de deuil, qui arriva à la maison ce jour-là pour relater à ses enfants le déroulement de l'encan de la mort. Parfumée à la cigarette et au spraynet, Suzan de son veston crème, de ses cheveux faisant deux fois la grosseur de sa tête et de son rose à lèvre deux couleurs expliquait à Piayeluc comment elle avait fait «pou' s'assurer qu'yh bittaient pas su' des affahires que Maman ah voulait bitté d'ssus». La stratégie suzanesque avait peut-être alors fonctionné grâce à l'aide peu négligeable de son apparence beurrée d'horreur qui rappelait étrangement une bâtardise entre Lady Di et David Bowie. «Une paire de z'yeux» en direction d'une cousine dite niaiseuse fit probablement le reste du travail et ainsi Suzan repartit avec sa convoitise.

Ce qui n'avait pas été dépensé aux enchères du trépas avait été restitué en argent comptant aux divers bénéficiaires. Faniev et Piayeluc aux portes de la démoralisation alimentaire et culinaire en vinrent à espérer une nouvelle prospérité. Les «commandes» de Suzan furent certainement plus joyeuses qu'à l'habitude à cause d'une enveloppe que le jeune Piayeluc tenait dans ses mains au Soleil. De son gazouillis aigu, le jeune androgyne n'en croyait pas ses yeux. Il voyait la coquette somme de 16 000 dollars sur un chèque à travers l'enveloppe. «Maman! Maman! On est pu pauvre!» piaillait Piayeluc à sa mère qui, cigarette au bec, reprit l'enveloppe des mains de la jeune pintade. Par grand malheur, les petits luxes d'épicerie furent, de la mémoire des enfants, de courte durée. Suzan arguait qu'«y'en rest' pu d'arrgent d'Matantegabi» à l'immense déception de Faniev et Piayeluc qui, peut-être infantiles, savaient bel et bien que trois à quatre «commandes du Clob Prahisse» ne valaient pas «seize mil' piass».       
''Bottomless Hole of the Poor'' -
Suzan's alleged abusive addiction to Club Price   

2 commentaires:

  1. Matantagabiae denari a Suzanae nominibus solvendo profuit ?

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  2. @ ceux qui veulent toujours plus de Suzan. Voici un juteux billet sur la mort, la pauvreté et le matériel ayant pour titre : "Where the Fuck Did the Money Go?". Voyez-y un pure drame suzanesque comme vous avez été joyeusement habitués à en voir. Criez devant l'épouvantable, héritez sagement et loin de l'hystérie et assurez vous de bien détailler votre testament.

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