vendredi 10 décembre 2010

Suzanneries - Part XIII

 Lost Father 4 : Lights and Books of Bourrk



''Nun of the Above'' - Madambourrk of the Lights
with her 9th child : Our Lady Suzan
«Madame, vous avez d’vant vous la neuvième des Bourrk» déclarait souvent l’inlassable Suzan aux personnes âgées peuplant son habitat naturel : un évantail de lieux allant des salons mortuaires aux restaurants à déjeuners de Lachine. Tasse de café beurrée de rouge-à-lèvre attachée à la main et armée d’un ziploc de cigarettes au creux de sa sacoche, Suzanicotine expliquait à qui voulait l’entendre qu’elle avait été de tous instants proche de ses voisins, les Bourrk. L’éducation de papier sablé qu’avait reçu Suzan de la rude main d’une Aiglantyne-affection avait poussé la jeune Suzan à participer à l’atmosphère de carnaval œcuménique qui régnait perpétuellement chez les Bourrk voisins. Les huit enfants de la mère du clan, Madambourrk, avaient donc eu l’habitude de côtoyer leur ‘’sœur’’, notre illustrissime Suzan. Il avait toujours été dans l’âme très chrétien des Bourrk d’ouvrir la porte à son prochain, pour ne pas dire à l’étrange [Suzan]. La bonne Suzan fut donc, par bonheur, loin de la solitude infantile écrite dans le ciel obscurci par la pieuse Aiglantyne-ténèbres. Par réflexe freudien de permutation parentale, Suzan avait peut-être alors troqué sa mère, sombre dévote, contre la nonne de lumière qu’était Madambourrk pour se constituer un foyer d’amour loin de toute la torture psychologique de l’Aigle. Au sens large de l’amour ressenti, il était même de croyance populaire dans le duché de la 25e avenue du Royaume de Lachine que Suzan allait finir ses jours avec un des Bourrk : Silvyhautbourrk. Peut-être, jeunes enfants, Silvyhautbourrk et Suzan avaient été les clés d'octave du même hautbois Bourrk, mais leur adolescence montra leur divergence symphonique fondamentale tuant dans l’oeuf l’union qui leur était promise dans la Bible.
 


''Pray for Prey'' - Pious Aiglantyne of the Darks


Biblique était certes Silvyhautbourrk. Très religieux, il adaptait des cantiques méconnus à l’orgue dans ses temps libres et chantait a capella des psaumes d’adolescence à Suzan, l’intéressée qui évoluait dans une expérience parallèle. Supposons donc poliment que Suzan aurait préféré le connaître bibliquement, mais apparemment ce n’était pas ce que leur réservait les saintes écritures. Manifestement Suzan tomba enceinte pendant ses années dites encore de «belle pitoune» et alla même jusqu’à puiser dans le cheptel Bourrk pour y choisir un parrain et une marraine pour une Faniev à venir. Scandale chez les Aiglantyne et Granpapapaul de ce bas monde qui avaient voulu plutôt la nomination de Mononkpiaye et sa femme, Matant'danyel, à cette tâche. En toute logique et selon l'Aigle, le parrain et la marraine devaient être des membres de la famille. Point de discorde, un de plus pour Suzan et Aiglantyne, mais il était normal que Suzan travaillasse à contrarier sa mère en désignant ses frères et soeurs, les enfants Bourrk, comme guides spirituels. Rappelons-nous que la lumineuse Madambourrk fut de ces gens qui s'insurgeaient devant une enfant Suzan en laisse attachée à la corde à linge par une Aiglantyne despotique d'autorité. ''NON! Jésus ne sera plus tenu et cloué sur sa croix'', pensait probablement alors Madambourrk of the lights en voulant délivrer Suzan de tout mal.


''Motto : Numerous faculties…same logic''
The UPSE[t]
Quelques années après les faits, les nominations suzanesques des guides spirituels de Faniev ramenèrent à la charge les spécialistes de l'UPSE[t] et leurs supputations [aléatoires] pour le moins amusantes sur la paternité de Faniev. C'était cette fois au tour des experts diplômés des facultés de psycho-cryptographie intentionnelle et de théologie des symboles de cette université populaire édouardienne d'émettre leurs sages vues sur la chose. Dans leur thèse postdoctorale, ces professionnels analystes étaient catégoriques au sujet des desseins suzanesques. Robahir L'un d'eux commenta son propos avec brio : «Ta mahire ahl'a choisi Silvyhautbourrk comme parrain parce que c'est LUI l'pahire à Faniev. C't'ait l'deal qu'ah'a faite avec lui en arrière pou' pas qu'personne le sache, parce que Silvyhautbourrk y'avait ben trop honte de dire qu'yh'avait couché avec ta mahire.». Les notes de bas de page écrite sur le rapport de thèse de cet étudiant objectif et indépendant de l'UPSE[t] apportèrent bien évidemment des critiques et précisions sur les motifs religieux qui expliquaient la honte et le comportement du beau Silvyhautbourrk face à notre Suzan enceinte. Les rapporter dans ces lignes mots-à-mots reviendrait à véhiculer les courtes vues et les liens gras et simplistes tracés par l'UPSE[t] en opinion subsidiaire entre religion d'un côté et démence pure de l'autre. Ne sera publiée ici que l'opinion de l'UPSE[t] sur le seul sujet de toute étude sérieuse : Suzan.          

1 commentaire:

  1. ‎@ ceux qui, inconditionnellement, veulent en savoir plus sur les racines de notre Suzan de ce jour. Venez et prions ensemble pour attribuer un digne père à Faniev dans ce mystique billet religieux. Honorez votre mère disait YAHVÉ. Lisez en criant : ''while she doesn't know'', vous dis-je!

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