mardi 14 décembre 2010

Suzanneries - Part XV

Sugar Mommy


«Mange toute la graine! Ah'est bonne c'te graine-là!» disait Suzan à son jeune fils qui enregistra que trop bien cet ordre pour le restant de ses jours. La graine en question était une des spécialités culinaires de Matantegabi. Il s'agissait simplement de bœuf haché et d'oignons cuits dans une sauce aux tomates. La graine livrée par Matantegabi était un festival célébré par les Faniev et Piayeluc de ce monde applaudissant une saveur rappelant un aliment comestible dans leur bouche. Loin d'être mal nourris, les enfants de Suzan mangeaient des soupes aux légumes et des «stsiou» infectes mais «plein d'vitamines». Soucieuse de leur développement, Suzan encourageait une bonne alimentation et proscrivait souvent le sucre de toute chose. Les enfants de Suzan se rappelèrent toute leur vie les tentatives culinaires maternels, mais l'une d'entre elles était gravée sur leurs papilles à jamais. Faniev et Piayeluc eurent une image floue de leur mère qui les réveilla au beau milieu de la nuit pour leur dire : «V'nez goûter c'qu'Maman a faitte comme manger». Ceci était en fait  un remake cheap d'Hansel et Gretel obligeant sans cérémonie Suzan à camper, de façon logique et naturelle, le rôle de la sorcière. Faniev et Piayeluc eurent longtemps en mémoire gustative les délicieux «spéribb» sucrés enfournés par notre nocturne sorcière suzanesque. Peut-être les enfants démontrèrent-ils trop leur enthousiasme devant ce très bon repas, car la sorcière maintenant emplie d'éloges et de compliments inhabituels vit son cœur se durcir devant tout cet amour insolite. C'était la mort dans l'âme qu'Hansel et Gretel constatèrent qu'ils ne furent plus jamais réveillés par une gentille sorcière aux «spéribb» sucrés, mais plutôt par une bruyante Soulita sur son shift de nuit, la balayeuse entre les deux jambes.
''Once Upon a Night: Serving Edible Food'' -
Suzan's good-witch only momentum  



''Dressed to Cook with Poise'' -
Suzan's outfit for poisonous feasts
Les enfants de Suzan n'eurent jamais d'explication du comment du pourquoi les «spérib» ne firent plus leur apparition sur la tablée suzanesque. La science du jeune Piayeluc révéla quelques années plus tard l'existence réelle de la commande shuffle ingredients dans le cerveau culinaire de Suzan faisant des mets de celle-ci le fruit du hasard ou plus communément, par extension : hazardous fruit. [Une métaphore grasse comprenant une autre sorcière de contes pour enfants distribuant, elle, une pomme empoisonnée devra être évitée ici pour les besoins ultimes de rétention du lectorat adulte.] Les créations du moment de notre bonne Suzan devenaient donc des œuvres gastronomiques ad hoc et uniques. En effet, l'extrême fugacité de l'existence de tels plats dans l'espace-temps représentait une chance inouïe pour les palais infantiles réfractaires qui, tout de même, devaient découvrir de nouvelles abominations à déguster chaque jour. Le grand revers à cette situation demeurait : «Maman tu les as jamais r'faite les spéribb! Tsé là quand tu nous avais réveillés…» constatait Faniev ou Piayeluc bien conscients malgré eux que les agencements de l'Univers ne permettraient plus jamais une combinaison favorable au retour intentionnel des «spéribb» de Suzan. Une recette concoctée sciemment n'existait pas et ne pouvait tenir avec les lois de cet univers.
''Repeat Function : Does Not Compute'' -
Suzan's incapacity to a kitchen encore
Un jour alors que Faniev amena chez elle sa camarade Praçalahn de Dalbayvio, un plat historique fit sa brève et imprévisible visite dans le menu de Suzan. Il s'agissait de son approximation hebdomadaire de spaghetti au fromage, son fameux Kraft Dinner look alike. Suzan avait toujours établi les grandes lignes du repas en question de la façon suivante : «Pâoutes rincées», corps laitiers, poivre, …remuez. À l'ingrédient dit ''corps laitiers'' venait se substituer logiquement de la crème/du lait et du fromage de sources variées du moment. L'indécente Suzan avec sa fonction shuffle bien enfoncée dans le crane utilisa la crème présente dans le réfrigérateur par réflexe d'automate. S'étant assise à la tablée de Suzan de par le passé, la jeune Praçalahn en visite était consciente des risques de chocs toxiques divers «du mangé à» Suzan. Ce fut une Praçalahn surprise qui goûta le sucre du met préparé. Oui! De façon infâme, Suzan avait mis de la crème ''à fouetter'' dans son spaghetti au fromage le faisant passer de délice à supplice. C'était donc avec un mélange d'éblouissement et d'incrédulité des convives qu'avait été cuisiné le premier spaghetti sucré de l'histoire humaine, nommément, le spaghetti dit de crème fouttée.  
''SWEET!'' -
Suzan's talent to create legendary dish

3 commentaires:

  1. Istud sermonem vulgarem solet :

    Illa Cine Montis-Regalis regina delirantis prompta ad potione et confusa mittet qualecumque alimentos in suos platos sine preocupar se ille saludinis illoru fructoru sui ventri dando illis manducare riscatu, raru et peligrosu ?

    Ille barones Robairus non habebat pavora que sua exfemina intoxicet sun herederu illus regni Sancti-Eduardi ? Ille nobilis nunqua madaut gustatores pro probare illu manducare infectu ille regine hystero-ethylice ?

    Vedo unu cucine programma explosivu con Suzana et Mama Taillefer ad televisione !

    RépondreSupprimer
  2. Illa sapentes et culta mater familias insegnat suo filio illos amore et arte ille penis degustationis con Matantagabie recetas. Juvenculus Piaylucius qui aprendet rapida mente nunqua obliviaut eccu istu jocu fabulosu.

    RépondreSupprimer
  3. Dearest lectorat suzanesque. À la demande générale : la fameuse recette de Spaghetti à la crème fouettée démystifiée. Un spécial sucré pour ce 15e anniversaire de la série qui transporte les habitants du Bas-Canada aux portes de la folie. Criez et cuisinez en faisant vot' signe de croix.

    RépondreSupprimer